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La Mothe Le Vayer

François de La Mothe Le Vayer est un écrivain né à Paris en 1588, mort à Paris en 1672. Il appartenait à une famille parlementaire qui le destina d'abord aux affaires; mais, vers l'âge de trente ans, il abandonna cette carrière pour se consacrer entièrement aux belles-lettres. Il fut toute sa vie un amateur bien plutôt qu'un écrivain de profession. En 1640, un essai sur l'Instruction du Dauphin lui valut l'accès de l'Académie française, et Richelieu le désigna pour diriger les études du jeune Louis XIV. II conquit, dans l'exercice de ces fonctions, les bonnes grâces de Mazarin et d'Anne d'Autriche; mais il ne chercha jamais à sortir de la studieuse retraite qu'il avait su se créer au milieu de la cour. Sceptique, il sut, au milieu d'une société croyante et peu tolérante, n'éveiller aucune susceptibilité trop vive et déjoua sans grande lutte l'accusation d'athéisme qui fut lancée contre lui. Il avait écrit un grand nombre d'opuscules philosophiques et moraux. 
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La Mothe Le Vayer.
François de La Mothe Le Vayer.

La Mothe Le Vayer représente la tradition sceptique en France au XVIIe siècle et forme la tradition entre Montaigne et Bayle. Comme Montaigne, il tirait parti en faveur de son doute de ses vastes connaissances historiques, géographiques et littéraires. Sa dialectique proprement dite est sans originalité; il se contente de reproduire celle de Sextus Empiricus pour lequel il avait une grande admiration. Son pyrrhonisme n'a du reste rien d'amer ni de sarcastique; il le déguisait sous une ironie enjouée, protestant d'ailleurs que sa « sceptique » servait la cause de la religion. En fait, la fin toute pratique de sa philosophie était d'arriver au bonheur par l'indifférence. (Th. Ruyssen).



Anciennes éditions - Une première édition complète en a paru à Paris (1669,  15 vol., pet. in-12). Meilleure est celle de Dresde (1766, 15 vol. in-8). Nous citerons les plus connus de ces opuscules : la Contrariété d'humeur entre la nation française et l'espagnole (1636); l'Hexameron rustique (Amsterdam, 1671); Quatre Dialogues faits à l'imitation des Anciens (2 vol. en 1, in-4). Cet ouvrage, dans lequel l'auteur se dissimule sous le pseudonyme d'Orasius Tubero, porte l'indication, intentionnellement fausse, Francfort, 1606; il a été réimprimé à Trévoux (1756, 2 vol. in-12), également avec l'indication fausse de Francfort; les Trente et un Problèmes sceptiques, etc. 

En biliothèque - Etienne, Essai sur La Mothe Le Vaver; Paris, 1849.

En librairie -  François La Mothe Le Vayer, L'antre des nymphes, Anarchasis, 2004.

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