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Guatemala
Republica de Guatemala

15 30 N, 90 15 W
Le Guatemala est un Etat de l'Amérique centrale, frontalier du Mexique au Nord et à l'Ouest, du Belize au Nord-Est, du Honduras au Sud-Est, du Salvador au Sud. Sa superficie représente 108,890 km² et sa population est de 13,3 millions d'habitants (2009). C'est une république constitutionnelle démocratique, divisée en 22 départements (departaments; singulier : departamento). La capitale est Guatemala (Guatemala la Nueva). Autres grandes villes : Quetzaltenango, Escuintla, Petén. 
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La ville d'Antigua, à une heure de route de Guatemala City, sur les hautes terres.
Au fond, le volcan de Agua. 

Les 22 départements du Guatemala

Alta Verapaz
Baja Verapaz
Chimaltenango
Chiquimula
El Progreso
Escuintla
Guatemala
Huehuetenango
Izabal
Jalapa
Jutiapa
Petén
Quetzaltenango
Quiche
Retalhuleu
Sacatepequez
San Marcos
Santa Rosa
Solola
Suchitepequez
Totonicapan
Zacapa

Côtes et îles.
Le Guatemala regarde au Sud-Ouest l'océan Pacifique, à l'Est la Mer des Caraïbes (océan Atlantique). La côte du Pacifique, longue d'environ 280 km, ne compte que des baies sans importance; les îles et les presqu'îles ne sont que d'étroits bancs de sables. La côte est particulièrement sablonneuse; des barras ou barres masquent l'embouchure des rivières et en rendent l'accès difficile; la forêt commence très près du rivage; la plaine qui sépare la côte de la sierra Madre n'a aucune épaisseur; la montagne forme une muraille coupée par quelques vallées; c'est pourtant sur cette côte, faisant face aux deux vallées les plus importantes, que se trouvent Champerico et San José, les deux ports les plus importants de la république. La côte de l'Atlantique, longue de 150 km, forme une profonde indentation, le golfe d'Amatique que couvre la longue péninsule de Tres Pontas.

Relief du sol.
La grande chaîne de montagnes, qui borde au Mexique l'océan Pacifique, après s'être abaissée à l'isthme de Tehuantepec, se relève peu à peu et atteint au Guatemala de grandes altitudes. La portion guatémaltèque comme plusieurs autres parties de la chaîne porte le nom de sierra Madre (chaîne Mère). On rencontre en entrant au Guatemala le Tocana, puis le Volcan Tajumulco (4211 m) qui est le point culminant du Guatemala, le Cerro Quemado (3540 m), volcan tout couvert de fumerolles qui domine Quezaltenango, ville située à 2346 m d'altitude, le pic de Santa Maria (3500 m) et le Santa Clara, le groupe d'Atitlan, qui comprend un grand nombre de pics élevés et dont la plus haute cime atteint 3572 m; enfin, les deux pics jumeaux d'Acatenango (4150 m) et de Fuego (4250 m). Après ce groupe de hautes montagnes, une vaste dépression, la vallée de Antigua Guatemala, coupe la chaîne. Dans cette première partie, les points culminants s'élèvent très près du rebord Sud-Ouest de la chaîne et surgissent brusquement en s'appuyant sur le mur de 2000 m de hauteur qui tombe presque à pic sur l'Océan à peine coupé par quelques vallées dont la plus importante est celle du rio Samala ou de Quezaltenango. A partir de la vallée de Antigua Guatemala, la muraille qui fait face au Pacifique est moins élevée et moins abrupte; la chaîne s'abaisse et les pics élevés sont un peu plus éloignés de l'Océan. On trouve dans cette partie de la chaîne les volcans de Aqua et de Pacaya. Le volcan de Aqua est une magnifique montagne quoiqu'elle ne soit pas une des plus élevées; à ses pieds est la ville d'Antigua Guatemala et ses flancs sont couverts d'une riche végétation; les palmiers qui croissent à sa base font place aux chênes, puis aux pins, à mesure que l'altitude augmente.-
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Carte du Guatemala.
Carte du Guatemala. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte détaillée).

Au Nord-Est, plusieurs chaînes courent parallèlement à la sierra Madre et au Pacifique; ce sont les montagnes de Vera Paz (Verapaz), massif auquel s'appuie le plateau de Petén, prolongé par les montagnes basses du Yucatan, les monts des Métaux, les monts de Chama et de Chisee, les monts Cokscomb (2100 m). Ces montagnes soutiennent le plateau étroit qui forme la région peuplée et tempérée du Guatemala; leurs derniers contreforts s'abaissent en pentes douces vers les plaines chaudes qui bordent le Pacifique. Les monts élevés de Grita et d'Espiritu Santo suivent la frontière qui sépare le Honduras du Guatemala. D'une manière générale, les pentes du plateau guatémaltèque sont peu accusées quand on les aborde du côté de la Mer des Caraïbes; du côté du Pacifique, elles tombent brusquement sur les plaines d'alluvion.

La sierra Madre est d'une nature volcanique; les sommets élevés de la chaîne sont composés de tufs et de conglomérats trachytiques qui forment un étage de plusieurs centaines de mètres et recouvrent des porphyres souvent métallifères. Le sol est agité par des tremblements de terre fréquents; vingt et un volcans donnent des traces d'activité, fumerolles, éruptions aqueuses; des éruptions ont lieu de temps à autre.

Régime des eaux.
Le Guatemala comprend deux bassins fermés : le petit lac sans issue d'Atitlan ou Panahachel au milieu d'un chaos de montagnes, la lagune de Petén sur le plateau du même nom, dans la direction du Yucatan, et trois bassins maritimes, ceux du Pacifique, de la baie d'Amatique et du golfe de Campêche. Sur le versant du Pacifique, on ne rencontre que des cours d'eau de peu de longueur tombant rapidement d'une hauteur de 2000 m au niveau de la mer. Ces torrents sont du Sud au Nord : le rio Paz, le rio de los Esclavos que traverse la route de Guatemala à San Salvador sur un pont à sept arches, célèbre dans l'Amérique centrale; le rio Michatoya, qui reçoit les eaux du beau lac d'Atitlan et forme une chute de 60 m de haut; le rio Gualacate, qui descend de la vallée d'Antigua Guatemala; le rio Naguelate, le rio Samala, qui descend de la vallée de Quezaltenango; le rio Chiapan. Contre la frontière du Salvador, le lac Guija emprunte au Guatemala les eaux de plusieurs petits torrents qu'il verse dans le rio Lempa.
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Guatemala : le lac Atitlan.
Le lac Atitlan, au Guatemala. Images : The World Factbook.

La baie d'Amatique reçoit deux fleuves principaux : le Motagua, qui descend des altos ou montagnes du massif de Quezaltenango, malgré son cours de 550 km, n'est guère navigable et seulement sur un parcours de 200 km qu'aux parques ou bongos; il reçoit comme principal affluent le Gualan. Le Polochic est plus navigable; il tombe par sept bouches dans le lac d'lzabal ou Goffo dulce (golfe d'eau douce). Le lac d'lzabal est relié à la mer par un pittoresque canal de 20 km de long, la Angostura, bordé par des rochers à pic de 90 à 120 m de haut, qui servait autrefois de voie commerciale pour pénétrer dans l'intérieur.

Au Nord du Guatemala, le rio Usumacinta emporte vers la baie de Campêche, où il se joindra au delta du Grijalva, les eaux du rio Lacandones, du rio de la Passion. Il reçoit un grand nombre d'affluents. Toute cette partie Nord et Nord-Est du Guatemala est chaude, humide, couverte de lagunes, entièrement boisée. Les eaux qui ne vont pas à l'Usumacinta forment la lagune de Petén.

Climat.
Le climat est sec dans la plaine très étroite du Pacifique. Tout le reste du Guatemala est situé dans une région pluvieuse où il tombe plus de 2 m d'eau. On y retrouve la division du sol en tierras calientes, tierras templadas et tierras frias. Dans les terres chaudes (jusqu'à 1000 m), la température est humide et excessive, la végétation tropicale; la température moyenne est de 31 °C. Les terres tempérées (de 1000 à 2000 m) sont presque seules peuplées et contiennent toutes les villes importantes; la température moyenne est de 23 à 25 °C. Les terres froides forment la région des pins. Il y a deux saisons au Guatemala, l'été ou saison des pluies (tiempo de aguas) et l'hiver ou saison sèche (tiempo de secas). Les deux vents principaux sont le vent du Nord, chaud et humide, et le vent du Sud, sur la côte du Pacifique.

Flore
La flore du Guatemala est généralement sud-américaine. Toute la région tournée vers le golfe de Campêche est analogue comme climat et comme production naturelles au Yucatan; on y trouve les bois dits de Campêche. Dans la sierra Madre, on trouve trois flores différentes; en terre froide les pins, l'ocote et l'oyamel; plus bas, le yucca et le maguey et la région des chênes, puis la région des palmiers. Le nopal existe à l'état sauvage au Guatemala.

Faune.
La faune du Guatemala est très importante. Elle comprend la plupart des animaux de l'Amérique du Sud et des espèces spéciales. On y trouve le jaguar et le couguar, des singes mycètes et atèles dans les régions chaudes, le cerf mexicain dans les régions tempérées; le marrano de Monte (Sus torquatus) et le jabali ou javali (Sus labiatus javali), une espèce d'armadillo et un fourmilier (Myrme cophaga didactyla), un grand nombre d'espèces de rats, d'agoutis, un petit marsupial indigène, le Didelphys carcomora, plusieurs vautours, 400 espèces de passereaux, 8 espèces de trogons et beaucoup de gallinacés, 2 espèces d'alligators, l'une sur le Pacifique, l'autre sur la Mer des Caraïbes; des serpents, parmi lesquels le Crotalis horridus est très commun, une profusion d'insectes. Le quetzal, quejal ou quesal (Trogon resplendens) mérite une mention spéciale. Ce magnifique trogon ou couroucou est spécial à la faune du Guatemala; il a donné son nom à la ville de Quezaltenango et figure dans les armes du Guatemala. (GE).

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