Gevaert

Il débuta au Théâtre-Lyrique de Paris avec un opéra-comique en un acte, Georgette, qui fut favorablement accueilli (1852). Son second ouvrage, le Billet de Marguerite, représenté au même théâtre, réussit brillamment (1854). Il donna successivement à l'Opéra-Comique: Quentin Durward (1858), Château-Trompette (1860) et le Capitaine Henriot (1864). 

Malgré le grand succès de cette dernière oeuvre, Gevaert cessa d'écrire pour le théâtre et se consacra tout entier à des travaux de théorie et d'histoire musicales, qui attestent une érudition profonde et un sens critique hors pair. L'Histoire et la Théorie de la musique dans l'Antiquité (Gand, 1875-1881) et le Nouveau Traité d'instrumentation (Paris-Bruxelles, 1885-1890) sont deux ouvrages pleins de recherches et d'idées originales, devenus rapidement classiques. 

Après avoir occupé le poste de directeur de la musique à l'Opéra de Paris (1867-1870), Gevaert succéda à Fétis comme directeur du Conservatoire de Bruxelles (1871). Dans ce poste, il a montré les plus rares qualités d'organisateur. A partir de 1877, il a publié un Annuaire du Conservatoire royal de musique de Bruxelles, recueil d'intéressantes études d'esthétique musicale. En 1907, il publie encoure un Traité d'hamonie.

Gevaert a dirigé aussi avec une intelligence remarquable des chefs-d'oeuvre classiques les concerts du Conservatoire de Bruxelles. En 1873, il a été élu membre de l'Académie des beaux-arts à la place de Mercadante. Quand Gaston Paris entreprit la publication des Chansons du XV^e siècle (Paris, 1875), il chargea Gevaert de la transcription en notation moderne et de l'accompagnement au clavier. (E. H.).