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Forbin

Forbin. - Ancienne famille de Provence, qui a produit plusieurs hommes distingués, a pour chef Palamède de Forbin, seigneur de Soliers, surnommé le Grand, qui fut d'abord président de la Chambre des comptes et conseiller du roi René, comte de Provence. Il décida ce prince à céder ses États à Louis XI qui, dès qu'il en fut maître, le nomma gouverneur de la Provence, 1481. Il mourut en 1508. Cette maison a formé plusieurs branches, dont les principales sont celles de Forbin des Issarts et de Forbin Janson.
Forbin (Claude, d'abord chevalier, puis comte). - Courageux marin, né en 1656 à Gardane, près d'Aix-en-Provence, mort en 1733, servit d'abord sous le comte d'Estrées en Amérique et sous Duquesne au bombardement d'Alger, où il fit preuve d'une rare intrépidité. Après avoir été deux ans grand amiral du roi de Siam, près duquel il avait accompagné l'ambassadeur français (1686), il eut le commandement d'une frégate, avec laquelle il seconda Jean Bart dans ses luttes contre les Anglais. Nommé chef d'escadre en 1707 après une sanglante victoire remportée sur les mêmes ennemis dans la mer du Nord, il se signala avec Duguay-Trouin au combat du cap Lizard. Chargé en 1708 de conduire à Édimbourg le chevalier de Saint-Georges, il ne put y réussir, et comme on le rendait responsable de cet échec, il se retira du service, 1710. Ses Mémoires, publiés à Amsterdam en 1730, ont été rédigés sur ses notes par Reboulet.
Forbin (Louis Nicolas Philippe Auguste, comte de). - Peintre et amateur d'art, né en 1779 au château de La Roque (Bouches du Rhône), mort en 1841 à Paris, était à Lyon lors du siège de cette ville par la Convention, y vit périr sous ses yeux son père et son oncle, fut recueilli et élevé par un habile dessinateur lyonnais, Boissieu, qui l'initia à la pratique de son art, s'enrôla afin échapper à la proscription et ne tarda pas à se distinguer; mais prit de bonne heure son congé afin de se livrer à son goût pour la peinture, et visita l'Italie, où il obtint la protection de la princesse Borghèse. Nommé, à la Restauration, directeur général des musées, il agrandit celui du Louvre et en établit un spécial au Luxembourg pour les oeuvres des peintres vivants. Peintre habile lui-même, il a produit, entre autres ouvrages : l'Éruption du Vésuve, qui lui ouvrit les portes de l'Académie des beaux-arts, la Mort de Pline, la Vision d'Ossian, la Procession des Pénitents noirs, une Scène de l'Inquisition, Inès de Castro, le Campo Santo de Pise, Cloître de Sta-Maria Novella à Florence. On a de lui un Voyage dans le Levant, 1819; des Souvenirs de Sicile, 1823; un Mois à Venise, 1824, ouvrages accompagnés de vues prises par lui-même. On a publié en 1843 son Portefeuille, avec un texte rédigé par le comte de Marcellus, son gendre.
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Dictionnaire biographique
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