.
-

Épicure

Épicure est un philosophe grec, né à Samos vers 341 av. J.-C (ou, selon d'autres sources  né au bourg de Gargettos, près d'Athènes). Son père, Néoclès, était maître d'école, sa mère devineresse, et lui-même, dans son enfance, accompagnait sa mère et lisait les formules magiques. Son éducation paraît avoir été assez négligée, et, plus tard, il arriva souvent qu'on eût à lui reprocher son ignorance. Il se vantait, avec quelque exagération peut-être, de ne devoir sa science qu'à lui-même. Il paraît certain toutefois qu'il entendit dans sa jeunesse le platonicien Pamphile et Nausiphane qui nous est donné tantôt comme un disciple de Démocrite, tantôt comme un élève de Pyrrhon. Il connut aussi Xénocrate à Athènes. Après avoir séjourné dans quelques villes de l'Asie Mineure, notamment  à Mytilène, puis à Lampsaque où il enseigna, Épicure vint s'établir à Athènes en 306 av. J.-C. et y ouvrit une école dans des jardins qui sont restés célèbres. Il réunit un grand nombre de disciples parmi lesquels se trouvaient, dit-on, quelques femmes. Cette école d'Épicure se distingua entre toutes celles de l'Antiquité par l'amitié étroite qui en unissait tous les membres, par la déférence qu'ils témoignaient à leur maître, par la fidélité sans exemple qu'ils gardèrent à son enseignement. 
-
Épicure selon Diogène Laërce

« La perpétuité de son école triompha de ses envieux; et parmi la dé cadence de tant de sectes, la sienne se conserva toujours, par une foule continuelle de disciples qui se succédaient les uns aux autres.

Sa vertu fut marquée en d'illustres caractères par la reconnaissance et la piété qu'il eut envers ses parents, et par la douceur avec laquelle il traita ses esclaves; témoin son testament, où il donna la liberté à ceux qui avaient cultivé la philosophie avec lui, et particulièrement au fameux Mus, dont nous avons déjà parlé.

 Cette même vertu fut enfin généralement connue grâce à la bonté de son naturel, qui lui fit donner universellement à tout le monde des marques d'honnêteté et de bienveillance. Sa piété envers les dieux et son amour pour sa patrie ne se démentirent jamais jusqu'à la fin de ses jours. Ce philosophe eut une modestie si extraordinaire, qu'il ne voulut jamais se mêler d'aucune charge de la république.

Il est certain néanmoins que, malgré les troubles qui affligèrent la Grèce, il y passa toute sa vie, excepté deux ou trois voyages qui il fit sur les confins de l'lonie pour visiter ses amis. Ceux-ci s'assemblaient de tous côtés pour venir vivre avec lui dans ce jardin, qu'il avait acheté pour le prix de quatre-vingts mines.

Ce fut là que, selon Dioclès, ils gardaient une sobriété admirable et se contentaient d'une nourriture très médiocre. 

« Un demi-setier de vin leur suffisait, dit-il, et leur breuvage ordinaire n'était que de l'eau. »
Il ajoute qu'Epicure n'approuvait pas la communauté de biens entre ses sectateurs, contre le sentiment de Pythagore, qui voulait que toutes choses fussent communes entre amis, parce que, disait notre philosophe, c'était là plutôt le caractère de la défiance que de l'amitié.

Il écrit lui-même dans ses Lettres qu'il était content d'avoir de l'eau et du pain bis. 

« Envoyez-moi, dit ce philosophe à un de ses amis, un peu de fromage cythridien, afin que je fasse un repas plus excellent lorsque l'envie m'en prendra. » 
Voilà quel était celui qui avait la réputation de placer le souverain bien dans la volupté.

Il établit son école dans Mitylène à trente deux ans. Etant retourné à Athènes, il y mourut à l'àge de soixante-douze ans et laissa la conduite de son école à Hermachus de Mitylène.

Le mème Hermachus rapporte dans ses Lettres qu'après avoir été tourmenté par de cruelles douleurs pendant quatorze jours, s'étant fait mettre dans une cuve d'airain pleine d'eau chaude pour donner quelque intervalle à son mal, et ayant bu un peu de vin, il exhorta ses amis à se souvenir de ses préceptes, et finit sa vie dans cet entretien.

Telles furent la vie et la mort de ce philosophe. » 
 

(Diogène Laërce X, trad. Lefèvre).

Épicure avait pris soin de résumer lui-même les principaux points de la doctrine dans des maximes faciles à retenir; on les conserva sans y rien changer pendant plusieurs siècles et c'est ainsi que le poème de Lucrèce, écrit longtemps après la mort du maître, et où se manifeste une si pieuse admiration envers lui, a pu être un exposé très exact de sa doctrine. Épicure vécut au milieu de ses amis, content de peu, cultivant l'amitié et la philosophie pendant trente-six ans. Il mourut vers 270 à la suite d'une douloureuse maladie qu'il supporta avec un grand courage. Il avait composé un très grand nombre d'ouvrages, jusqu'à trois cents, nous dit-on. Nous avons conservé trois lettres adressées à Hérodote, à Pythoclès et à Ménelcée, et le recueil des kuriai doxai qui était le résumé de sa philosophie; on a retrouvé aussi à Herculanum un certain nombre de fragments.

Pour Épicure, la partie principale de la philosophie, et on peut même dire toute la philosophie, est la morale; la grande, l'unique question est de savoir le moyen d'être heureux. Seulement certains philosophes niant la possibilité pour l'esprit humain d'atteindre la certitude, il fallait commencer par établir contre eux que nous pouvons saisir la vérité. De plus, la religion et les superstitions populaires, la crainte de la mort et de la vie future, troublaient les âmes et les empêchaient de goûter ici-bas aucune joie il fallait donc les affranchir, et, par une explication précise des phénomènes naturels, leur montrer qu'elles n'avaient à redouter ni dans la vie présente l'intervention des volontés arbitraires et malfaisantes, ni dans une autre vie des châtiments infligés par des juges capricieux et tout puissants. C'est pourquoi Épicure joignit à la morale, ou plutôt la fit précéder d'une théorie de la connaissance et d'une physique. Ni l'une ni l'autre d'ailleurs ne fut étudiée pour elle-même; elles ne servaient qu'à préparer la science du bonheur. Aussi Épicure rejeta-t-il le nom de logique adopté par les Stoïciens; il écarta les théories du raisonnement, de la définition, de la division qu'Aristote avait si fortement constituées; prouver que nous pouvons connaître la réalité telle qu'elle est, indiquer les moyens d'y parvenir, les règles à suivre, tel fut l'objet de ce qu'il appela d'un mot nouveau, la canonique. De même en physique, il s'agit moins pour Épicure de trouver l'explication vraie des choses que de se représenter comment elles ont pu se produire par la seule combinaison des mouvements et sans l'intervention d'aucune volonté intelligente; aussi lui arrive-t-il souvent, comme on le voit dans Lucrèce, de proposer d'un même phénomène plusieurs explications plus ou moins plausibles, entre lesquelles il s'abstient de faire un choix. C'est toujours en moraliste, plutôt qu'en savant, qu'il traite ces questions.

Dans la canonique d'Épicure, la théorie du critérium de la vérité tient la première place. Ce critérium, c'est la sensation; toute sensation est vraie. Cette formule se comprend aisément si on prend garde que pour Épicure la sensation est le contact entre nos organes et les images (eidwla) émanées des corps, formées d'atomes disposés dans le même ordre que ceux qui composent les corps eux-mêmes (La Matière dans l'Antiquité : les atomes). S'il en est ainsi, il va de soi que nulle sensation, nulle image, même dans le rêve, ne peut être fausse, et c'est ce qu'Épicure dit expressément : nous n'avons aucune représentation, si fugitive qu'on la suppose, qui ne soit, non comme on dira plus tard, accompagnée d'un mouvement du cerveau, mais qui ne soit elle-même un corps, c.-à-d. un composé d'atomes. Cependant il nous arrive de nous tromper. Mais l'erreur, dit Épicure, n'est pas dans la sensation elle-même; elle est dans l'affirmation (doxa) qui l'accompagne. Cette affirmation porte soit sur l'avenir, qui échappe actuellement à nos sens, soit sur ce qui est naturellement invisible (adelon). A quelle condition sera-t-elle vraie? Ici se placent les règles dont la détermination est l'objet propre de la canonique : s'il s'agit d'un objet actuellement invisible (par exemple d'un homme que nous apercevons de loin), l'affirmation sera vraie si elle est confirmée par le témoignage des sens, fausse si elle n'est pas confirmée. S'agit-il d'un objet par essence invisible (par exemple les atomes, ou le vide); l'affirmation sera vraie si elle n'est pas contredite par le témoignage des sens, fausse si elle est contredite.

Voilà toute la canonique épicurienne. En dépit de sa simplicité, elle ne mérite pas les dédains que lui ont témoignés longtemps la plupart des historiens. Bien comprise et développée comme elle l'a été plus tard par quelques disciples d'Épicure (Zénon de Sidon), elle contient les principes mêmes de la méthode expérimentale. Épicure lui-même admet, outre la sensation, l'idée générale ou prolepse, résultat de l'expérience, et une sorte de raisonnement appelé épilogisme qui permet de passer de l'apparence à la réalité. Il résulte de cette théorie que nous connaissons les choses exactement telles qu'elles sont en soi : les qualités des corps, la couleur et la chaleur aussi bien que d'étendue existent dans les objets telles que nous les percevons. 

L'épicurisme est un dogmatisme absolu. Par là il diffère, beaucoup plus qu'on ne l'a dit, de la doctrine de Démocrite, à laquelle d'ailleurs il a fait de notables emprunts. Celui-ci admet la relativité des qualités sensibles; il est d'accord avec les sceptiques sur ce point. Épicure s'est proposé surtout de les combattre. Il n'avait pas tort lorsqu'il revendiquait son originalité même contre Démocrite.

En physique, Épicure s'inspira encore de Démocrite; mais là aussi il apporte des modifications qui altèrent notablement la doctrine du vieux philosophe. Pour lui aussi, l'atome est un élément indivisible, éternel et indestructible (La Matière dans l'Antiquité-: les atomes); il répète le principe emprunté à l'école éléatique que rien ne vient de rien et que rien ne peut périr. Mais aux deux propriétés purement géométriques, l'étendue et la forme, qui constituent l'atome de Démocrite, Épicure ajoute une propriété physique, la pesanteur; le mouvement, au lieu d'être éternellement donné dans le tourbillon qui emporte tout (d'où résulte la nécessité universelle), devient en quelque sorte une propriété personnelle de l'atome. En outre, pour faire droit à l'objection d'Aristote, qui montrait que dans le vide tous les corps tombent avec la même vitesse, et pour rendre compte de la rencontre des atomes, Épicure introduit le clinamen, ou la déclinaison, c.-à-d. la propriété qu'ont les atomes de s'écarter un peu de la ligne droite. Par là il pourra en morale faire une place au libre arbitre; c'est ainsi qu'on voit les préoccupations morales d'Épicure le poursuivre jusque dans la physique. 
--

Déclinaison des atomes

« Quoique les éléments tendent par leur propre poids vers les régions inférieures, sache néanmoins, ô Memmius! qu'ils s'écartent tous de la ligne droite dans des temps et des espaces indéterminés; mais ces déclinaisons sont si peu de chose qu'à peine elles en méritent le nom.

Les atomes, sans écarts, seraient tombés parallèlement dans le vide, comme les gouttes de la pluie; jamais ils ne se seraient ni rencontrés, ni heurtés, et jamais la nature n'eût rien produit. » 
 

(Lucrèce, De Natura rerum, trad. Lagrange).

Les atomes, tombant éternellement dans le vide, et s'agrégeant comme on vient de le voir, forment une multitude de mondes qui ont commencé et qui sont destinés à disparaître; les astres ne sont plus, comme chez Aristote, des êtres divins et éternels. Dans chacun de ces mondes tous les êtres, depuis les plus infimes jusqu'à l'humain, s'expliquent par la combinaison des atomes; nulle cause finale en vue de laquelle ces combinaisons aient été formées, nulle intelligence, nulle providence qui les ait prévues. Les progrès de la civilisation ne s'expliquent pas par d'autres lois. Donc pas de divinités qui s'appliquant à nous faire souffrir; nous n'avons rien à espérer de la vie future, mais aussi rien à craindre; la mort n'est rien, elle ne nous concerne pas.

Malgré cette négation expresse de toute intervention divine dans le monde, Épicure affirme l'existence des dieux, et sa théorie sur cette question n'est pas une des moindres singularités de son système. Des textes trop nombreux et trop précis nous attestent la pensée d'Épicure pour qu'il soit possible de la mettre en doute, et il n'y a pas lieu de croire non plus que le philosophe ait voulu faire une concession à l'opinion vulgaire. Sa principale raison pour affirmer l'existence des dieux, c'est la croyance universelle; c'est aussi qu'on voit en rêve les images des dieux, et on sait que, dans le système, toutes les sensations ou images sont vraies. Il y a donc des dieux, et ils ont des corps; ils sont immortels et bienheureux. A la vérité, l'existence de ces êtres immortels, soustraits à la loi universelle qui veut que tous les composés d'atomes soient ou puissent être détruits, est assez difficile à concilier avec le reste du système. Épicure suppose que les dieux habitent les intermondes, les espaces laissés vides entre les différents mondes, et où ils ne sont pas exposés aux chocs des atomes. Ils mènent là une vie bienheureuse, entièrement étrangers aux affaires de notre monde; ils ne sont à vrai dire que des sages divinisés, en qui se réalise l'idéal que le philosophe propose à l'imitation des humains.

La théorie d'Épicure sur l'âme est toute matérialiste. L'âme est formée d'atomes ronds et lisses, qui se meuvent très rapidement. On peut dire que l'air, le souffle, le feu et une quatrième substance plus subtile entrent dans sa composition (La Matière dans l'Antiquité : les éléments). Elle est répandue dans tout le corps qu'elle anime, ainsi que l'avait conçu Démocrite; mais Épicure n'admet pas que les atomes de l'âme alternent toujours avec les atomes du corps. La partie principale de l'âme, celle qui est douée de raison, a son siège dans la poitrine. Ainsi définie, l'âme doit nécessairement périr avec le corps.

La morale d'Épicure est fondée tout entière sur le principe que le plaisir est le souverain bien. L'observation des animaux et des enfants prouve que la nature ne nous assigne pas d'autre fin à atteindre. Le plaisir dont il s'agit ici est le plaisir sensible, corporel; Épicure dit en propres termes qu'il n'en conçoit pas d'autres. Seulement il y a lieu de distinguer entre le plaisir en mouvement, le seul que l'école cyrénaïque avait voulu reconnaître, et le plaisir en repos. Ce qui constitue vraiment le plaisir aux yeux d'Épicure, qui subit peut-être ici l'influence d'Aristote, ce n'est pas le passage d'un état pénible ou du désir à un état agréable, mais cet état agréable lui-même, c.-à-d. l'état d'équilibre, de repos auquel nous parvenons quand nos désirs sont satisfaits. Le fait que le plaisir, selon Épicure, a pour condition l'absence de douleur, par suite de désir, explique comment quelques-uns de ses adversaires, entre autres Cicéron, ont confondu le plaisir avec l'absence même de douleur, c.-à-d. l'ont pris pour un état négatif. En réalité, le plaisir est pour Épicure quelque chose de très positif; c'est le bien-être, la santé, le sentiment de la vie, et, comme il le dit, l'équilibre de la chair. Épicure admet des plaisirs de l'âme différents des plaisirs du corps; mais entre ces deux sortes de plaisirs il n'y a pas de différence spécifique. Les plaisirs de l'âme ne sont pas autre chose que l'unique plaisir qui vient d'être défini; ils sont ce plaisir même rappelé par la mémoire, ou espéré dans l'avenir. L'idée du temps introduite par la raison fait toute la différence. Par là le plaisir cesse d'être éphémère et fugitif; il reste en quelque sorte à la disposition de l'âme. Comment se procurer ce plaisir? C'est ici, selon Épicure, qu'éclate la bonté de la nature; elle nous donne à tous le moyen d'être heureux. Parmi les désirs qu'elle a mis en nous il faut en effet distinguer ceux qui sont à la fois naturels et nécessaires ceux qui sont naturels sans être nécessaires (par exemple le désir des mets délicieux); ceux qui ne sont ni naturels ni nécessaires. Si nous parvenons à nous affranchir des désirs des deux dernières classes, il nous sera toujours possible et facile d'arriver à la parfaite félicité. La faim et la soif sont en effet à peu près les seuls désirs qui soient à la fois naturels et nécessaires. Qui ne peut trouver un peu de pain et d'eau? Cela suffit, selon Épicure, pour rivaliser de félicité avec Zeus lui-même. La sobriété, la frugalité, la vie tranquille et sans ostentation, voilà donc à quoi aboutit cette morale fondée sur le plaisir. Et il est juste de remarquer que les conséquences sont rigoureusement déduites des principes. Ajoutons qu'Épicure a exactement conformé sa vie à sa doctrine. Personne n'a vécu plus simplement et plus modestement que ce philosophe. Ce n'est que plus tard que des disciples infidèles, appelés à tort épicuriens, pratiquèrent la morale d'Aristippe, qu'Épicure s'était expressément donné pour tâche de combattre. (Victor Brochard).



Pierre-Marie Morel , Epicure, Vrin, 2009.
2711622398
Épicure, Lettres et maximes, PUF, 1992. - Lettre sur l'univers, Mille et Une Nuits, 1998.

Cicéron, La philosophie d'Épicure, Mille et Une Nuits, 2002. - Julien-Offroy La Mettrie, De la Volupté, anti-Sénèque, l'Ecole de la volupté, Système d'Épicure, Desjonquères, 1998. - Pierre Gassendi, Vie et moeurs d'Épicure, PUF, 2001. 

A. Boyer, Kant et Épicure, le corps, l'âme et l'esprit, PUF, 2004. - Jean-Marie Guyau, La morale d'Épicure, Encre marine, 2003. - Jacques Boulogne, Plutarque dans le miroir d'Épicure, Presses universitaires du Septentrion, 2003. Balaude, D'Épicure, Ellipses, 2002. - Jacques Schlanger, Sur la bonne vie, conversations avec Épicure, Epictète et d'autres amis, PUF, 2000. - André-Jean Festugière, Épicure et ses dieux, PUF, 2000. - Jean Salem, Démocrite, Épicure, Lucrèce, Encre Marine, 2000. Du même, L'atomisme antique, Démocrite, Épicure, Lucrèce, Le Livre de Poche, 1997. - Pierre-Marie Morel, Atome et nécessité, Démocrite, Épicure, Lucrèce, PUF, 2000. - Victor Goldschmidt, La doctrine d'Épicure et le droit, Vrin, 1999. - Philippe Paraire, Autour d'Épicure, Le temps des cerises, 1999. - Louis Ucciani, Sans nom, ni rang. Épicure, le multiple et ses représentations, Kimé, 1998. - Geneviève Rodis-Lewis, Épicure et son Ecole, Gallimard (Folio), 1993. - Jean Brun, Épicure et les épicuriens, PUF, 1993.

En bibliothèque. - Épicure avait composé, selon Diogène Laërce, près de 300 ouvrages, dont aucun ne nous est parvenu. On a seulement de lui deux Lettres, publiées par Schneider (Leipzig, 1813); des fragments des livres II et XI d'un Traité sur la nature, retrouvés à Herculanum et publiés par Orellius, Leipzig, 1818. On trouve de nombreux renseignements sur la vie et la doctrine d'Épicure dans Diogène Laërce, livre X. Lucrèce a exposé la physique de ce philosophe dans son poème De Natura rerum. Gassendi s'est efforcé de réhabiliter sa mémoire dans l'ouvrage intitulé : De Vita, moribus et doctrina Epicuri et de rajeunir sa philosophie dans son Syntagma philosophiæ epicureæ, 1655. Le Batteux a donné en 1758 la Morale d'Épicure.

.


Dictionnaire biographique
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2004 - 2019. - Reproduction interdite.