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![]() | Delisle (Claude), géographe et historien né à Vaucouleurs (Lorraine) le 5 novembre 1644, mort à Paris le 2 mai 1720. Il se fit recevoir avocat, mais ne plaida que quelques années et vint se fixer à Paris, où il ouvrit des cours d'histoire, de chronologie, et de géographie.
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![]() | Delisle (Guillaume), géographe, fils aîné du précédent, né à Paris le 28 février 1675, mort à Paris le 25 janvier 1726. Il montra fort jeune un goût pour l'étude de la géographie et donna, à l'âge de vingt-cinq ans, ses premiers ouvrages sur ce sujet. Il reçut les leçons de Cassini et publia un grand nombre de cartes bien préférables à toutes celles qu'on avait alors. Ce fut le premier cartographe qui sut donner aux grands continents du globe leurs proportions vraies et les représenter à leur véritable place. Il fut reçu à l'Académie des sciences en 1702. II fut choisi pour enseigner la géographie à Louis XV encore enfant, et sut l'y intéresser; ce monarque le récompensa en créant pour lui le titre de premier géographe du roi (1718). Delisle a fait des cartes pour accompagner de nombreux ouvrages de voyages, ainsi que des cartes de géographie ancienne. Les recueils de l'Académie des sciences contiennent plusieurs mémoires de lui. Outre ses cartes, on a de lui un Traité du cours des fleuves. Delisle est le premier qui ait réformé la géographie d'après les observations modernes des voyageurs et des astronomes. Fontenelle a écrit son Éloge. | |||
![]() | Delisle ou De Lisle (Joseph Nicolas), astronome, frère cadet de Guillaume, né à Paris le 4 avril 1688, mort à Paris le 11 septembre 1768. Il fit ses études au collège Mazarin, se passionna de bonne heure pour l'astronomie. Il semble, affirme Delambre, que c'est l'éclipse![]() ![]() | |||
[1] Nous pouvons attester aussi, note encore Delambre, que nous avons trouvé à Dunkerque un tourier, nommé Garcia, qui avait fait à peu près de même. Pendant un assez long temps il avait marqué sur le périmètre de la tour[a] les points où il voyait lever et coucherOn se doute bien qu'il en fut à peu près de même des premiers, essais de Delisle, et qu'il n'imprima aucun des ouvrages de sa jeunesse. Il s'adressa bientôt à Lieutaud, astronome de l'Académie, chargé alors de la Connaissance des Temps. Il fit, sous sa direction, des études plus régulières. Il obtint, en 1710, la permission d'habiter le dôme qui est au-dessus de la principale entrée du Palais du Luxembourg ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() En 1741, l'Académie, ennuyée d'une absence de seize ans, l'avait déclaré vétéran, et avait nommé à sa place, en ne lui conservant uniquement que le titre d'Académicien, c'est-à-dire le droit d'assister aux séances, quand il reviendrait, et celui de faire paraître ses mémoires parmi ceux des membres. II revint en effet le 15 septembre 1747. Nous verrons plus loin la conduite plus que singulière qu'il y tint à l'occasion de la comète ![]() Joseph Nicolas Delisle (1688-1768). En 1715, quelques arrangements faits pour une princesse qui était venue loger au Luxembourg, forcèrent Delisle à porter ailleurs son observatoire; il se retira à l'hôtel Taranne, grande rue du même nom, dans l'appartement que Louville avait précédemment occupé. Il y fit quelques recherches sur, les bandes lumineuses qui bordent les ombres de tous les corps opaques. il donna à ce sujet un mémoire, où il rapporte dans le plus grand détail les mesures qu'il avait prises de ces ombres; il croit y voir des preuves de l'inflexion et pense qu'elles peuvent expliquer l'anneau lumineux qu'on a vu autour de la Lune Étant encore en Russie, il avait lu à l'Académie de Saint-Pétersbourg, en 1733, un mémoire sur des thermomètres rendus universels, et qui marquaient en tout temps la quantité dont le mercure avait diminué, par la température de l'air, au-dessous de l'étendue qu'il a dans l'eau bouillante. Messier a eu longtemps un de ces thermomètres, tombés aujourd'hui en désuétude. En 1714, il donna dans les Mémoires de l'Académie, sa méthode pour observer les solstices A propos de l'éclipse de Lune de 1717, il dit qu' il s'est servi d'un micromètre inventé par Lefèvre, où un cheveu sert d'index et se meut sur une ligne oblique divisée par des points, de sorte qu'en faisant varier cette obliquité, on change à volonté la valeur des parties du micromètre.. Cette idée pourrait avoir aidé J. Cassini pour la composition de son micromètre formé d'un losange dont on fait varier les angles. En 1718, il propose de changer la projection ordinaire pour le calcul des éclipses sujettes à la parallaxe. II rend son plan de projection parallèle à l'équateur | [a] Il s'agit du Beffroi de Dunkerque, une tour de guet édifiée au XIIIe siècle, époque à laquelle, la charge de tourier (guetteur) fut dévolue à ce qui allait être une véritable dynastie, les Garcia. Ceux-ci se la sont transmise, dit-on, pendant 600 ans, de 1234 à 1886. Avec pareille longévité, on comprend que nos Garcia aient eu tout loisir pour s'interroger sur l'écoulement du temps! (Delphine Frédérick-Rommel). | |||
En 1719, fait la description d'une méridienne filaire. Nous en trouvons une de même genre à l'article Marinoni. Ces méridiennes![]() ![]() ![]() Ici l'on trouve une longue lacune dans les Mémoires de l'Académie. Voyons ce que Delisle a fait imprimer en Russie : Mémoires pour servir à l'histoire et au progrès de l'Astronomie, de la Géographie et de la Physique, par M. Delisle, professeur à Saint-Petersbourg, 1738, un vol. in-4° Ce volume, qui devait être suivi de plusieurs autres, commence par une relation des aurores boréales Il donne les observations qu'il a faites de l'intervalle entre l'éclair Delisle détermine, comme on le fait encore aujourd'hui, trois, positions héliocentriques de la tache, et il est semble-t-il le premier auteur de cette méthode, inconnue dans l'école de Cassini. Il joint les trois lieux de la tache par des arcs de grand cercle; il calcule le triangle formé par ces trois arcs. Sur le milieu. des côtés il imagine des arcs, perpendiculaires qui vont se couper au pôle de rotation. Il joint les pieds; des deux perpendiculaires par un arc de grand cercle. C'est la solution trigonométrique qui se présente le plus naturellement. Il ne fait que l'indiquer. Delambre l'a donnée avec tous ses détails. (Astron., tom. III, p. 19.). Ensuite il calcule le problème par la projection orthographique, et trouve l'inclinaison 6°35', et le noeud | [1] En 1700, on tenta sans succès à l'Académie les expériences qui avaient été faites par ordre de la société royale sur la réfraction de l'air. Delisle les répète avec le tuyau de cuivre qui avait déjà servi; mais il le ferme par deux verres plans inclinés tous deux de 45°. En regardant à travers ce tuyau plein d'air et vide jusqu'à la pression![]() | |||
Par une autre tache qu'il a observée en 1714, Arago a trouvé : inclinaison = 5° 19'; noeud = 1s 25°35'5". Delisle ne les a pas calculées. Après l'éclipse de Lune du 2 décembre 1713, il fait la remarque suivante : Depuis 4h 1/2 l'ombre a été très mal terminée, et toujours de plus en plus mal; ce qui vient sans doute de ce que la mer du nord était sur le bord de la Terre, dans ce temps-là, à l'endroit où la Lune était. En sorte que l'ombre de cette mer tombait sur la Lune. Ce qui confirme l'opinion de Clapiez, qui explique pourquoi le bord de, l'ombre qui paraît sur le bord de la Lune est, dans différents temps, plus ou moins confus, ou terminé, selon que ce sont des mers ou des continents qui jettent leur ombre sur la Lune. Si cette opinion était bien vérifiée, l'on en pourrait tirer deux avantages; car On trouve en différents endroits du volume des éclipses de tout genre, des mesures de diamètre, enfin des observations de plusieurs espèces; mais l'auteur n'y ayant joint aucune remarque, et n'en ayant déduit aucune conséquence, nous renverrons à son livre.1°) on pourrait reconnaître parmi les observations d'éclipses celles qui ont pu être observées exactement; En 1748, dans une observation très incomplète de la grande éclipse de Soleil, il s'attache à noter les variations de température Il parle, en 1749, d'un froid de -27° du thermomètre de Réaumur, à Pétersbourg le 27 janvier 1733. Celui de 1709 en France, n'avait été que de -15°,5. Depuis, à Pétersbourg, on a vu le thermomètre descendre à -30°. Au cercle polaire, les académiciens l'avaient vu à -37°. Enfin, le 16 janvier 1735, il descendit à -70° à Yeniseisk en Sibérie Dans l'éclipse de Lune de 1750, il observait au fil équatorial et horaire de sa lunette les passages du bord de la Lune et de celui de l'ombre. Année 1755, il rapporte les observations qu'il a faites en 1718 des diamètres du Soleil avec une lunette de 20 pieds garnie de deux oculaires placés à côté l'un de l'autre. Ils lui paraissent plus petits de 10" qu'ils n'ont paru à Picard et à Cassini. Il dit qu'il a toujours trouvé les diamètres du Soleil de plus en plus grands à mesure qu'il employait de plus courtes lunettes. Dans le passage Ce mémoire paraît fait avec beaucoup de soin. L'auteur avait senti la nécessité de faire le calcul en entier avec la précision des centièmes de seconde. Il avait, en conséquence, mis cette précision dans la partie des tables de Mercure qui lui était utile en cette circonstance. Il avait donc calculé l'équation du centre Dans un long mémoire sur la comète de 1758, on ne voit que des positions Dans les mémoires de 1760, on en trouve un dans lequel Delisle, parlant au nom de Messier, raconte les préparatifs qu'il a faits pour apercevoir la comète Messier avait tracé sur une carte déleste ce double cours, formant deux courbes divisées en jours. Il joignait par des droites les lieux correspondants et parcourait avec sa lunette la ligne de chaque jour; et comme la comète était ailleurs, il était tout naturel qu'il ne l'aperçût pas. Après bien de la peine et des recherches, continue Messier, j'en fus bien récompensé, ayant eu l'avantage de découvrir cette comète le 21 janvier 1759, cinquante jours avant le périhélie. Il ne dit pas que sans peine et sans recherche un paysan l'avait aperçue un mois plus tôt à la vue simple. il convient cependant que Delisle eût encore mieux réussi en se renferment dans des limites moins étroites. Messier donne ensuite les détails les plus circonstanciés de ses observations jusqu'au 4 février, ensuite il trace sur une carte la route sur laquelle on la reverra lorsqu'elle sera sortie des rayons du Soleil. il la retrouva le premier avril avec une queue de 25°, qui probablement lui fut plus utile que la route tracée d'avance dans des suppositions inexactes. A cette époque; Mayer écrivait à La Caille et à Delisle que la comète avait été vue et calculée en Allemagne. Delisle voyant qu' il n'était plus maître de son secret, permit à Messier de parler de ses observations à Le Monnier, Lalande et Pingré, qui procurèrent à d'autres la satisfaction de trouver cette comète le 2 avril. Il ne dit rien de la lettre qui avait procuré cette satisfaction à La Caille et ne songe pas que le besoin de s'assurer le secours des autres astronomes subsistait dès le mois de janvier, avec d'autant plus de force que l'observatoire de l'hôtel de Cluny n'était pas très avantageusement situé pour ces observations, et que Messier fut obligé d'abord de se transporter dans le jardin du Palais des Thermes, qui joint cet hôtel, et puis d'aller s'établir au collège de Louis-Le-Grand. Le reste du mémoire donne les observations que Messier continua jusqu'au 2 juin, 134 jours après sa découverte. Delisle, véritable auteur de ce mémoire, qu'il donne en partie pour l'ouvrage de Messier, n'y met d'ailleurs rien d'intéressant sur la comète; il ne fait aucun usage de ces observations dont il s'est réservé le secret. On n'a de lui aucune orbite de comète. Il paraît avoir eu par-dessus tout le goût des collections et des manuscrits, qu'il prisait plus à raison de leur rareté que de leur mérite réel. Au reste il n'était plus jeune, et jamais il ne paraît avoir été un calculateur bien courageux. Tout ce qui est resté de lui, c'est sa manière de calculer le lieu héliocentrique des taches, sa manière de calculer les passages de Mercure et de Vénus et de déterminer par la projection stéréographique les courbes d'entrée et de sortie pour tous les lieux de la Terre, méthode que Lagrange a depuis soumise au calcul, quoiqu'elle ne soit qu'approximative et qu'elle ne soit même bonne que pour faire des cartes; car pour choisir les stations les plus convenables, on le peut avec moins de peine au moyen d'un globe terrestre. (Delambre, 1827).
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