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00 N, 127 00 E
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La Corée
du Nord
est un Etat du Nord-Est de l'Asie. Il occupe la
partie septentrionale de la péninsule de Corée; la partie
méridionale appartenant à la Corée
du Sud, avec lequel il partage une frontière de 238 km. Le pays
est, par ailleurs frontalier avec la Chine
au Nord (1416 km), et avec la Russie,
sur 19 kilomètres, au Nord-Est. Sa superficie, est de 120,540
km², pour une population de 22,7 millions d'habitants (2009). Etat
de structure communiste, et l'un des plus fermés du monde, la Corée
du Nord est une dictature. Administrativement,
elle se divise en 9 provinces ou do et 4 municipalité ou
si. Capitale : Pyongyang. Autres grandes villes : Sinuiju, Ch'ongjin
et Hungnam.
Les divisions
administratives de la Corée du Nord
Do
Chagang-do
(Chagang)
Hamgyong-bukto
(Hamgyong du Nord)
Hamgyong-namdo
(Hamgyong du Sud)
Hwanghae-bukto
(Hwanghae du Nord)
Hwanghae-namdo
(Hwanghae du Sud)
Kangwon-do
(Kangwon)
P'yongan-bukto
(P'yongan du Nord) |
P'yongan-namdo
(P'yongan du Sud)
Yanggang-do
(Yanggang)
Si
Kaesong-si
(Kaesong)
Najin
Sonbong-si (Najin-Sonbong)
Namp'o-si
(Namp'o)
P'yongyang-si
(Pyongyang) |
Histoire
de la Corée du Nord. - Après la Seconde Guerre mondiale,
la Corée a été divisée, la moitié nord
passant sous le contrôle communiste parrainé par les Soviétiques.
Après la guerre de Corée (1950-1953), au cours de laquelle
la Corée du Nord n'a pas réussi à conquérir
la Corée du Sud (République de Corée) soutenue par
l'ONU, la Corée du Nord (République populaire démocratique
de Corée), sous la direction de son président fondateur Kim
Il Sung, a adopté une politique d'«autonomie», envisagée
comme un contrôle contre l'influence extérieure.
La Corée du
Nord a diabolisé les États-Unis comme la menace ultime pour
son système social par le biais d'une propagande financée
par l'État et a modelé ses politiques politiques, économiques
et militaires autour de l'objectif idéologique central d'une éventuelle
unification de la Corée sous le contrôle de Pyongyang. Le
fils de Kim Il Sung, Kim Jong Il, a été officiellement désigné
comme successeur de son père en 1980, assumant un rôle politique
et de gestion croissant jusqu'à la mort de l'aîné Kim
en 1994. Sous le règne de Kim Jong Il, la Corée du Nord a
continué à développer des armes nucléaires
et des missiles balistiques. Kim Jong Un a été dévoilé
publiquement comme le successeur de son père en 2010. Après
la mort de Kim Jong Il en 2011, Kim Jong Un a rapidement pris le pouvoir
et occupe depuis les plus hautes fonctions politiques et militaires du
régime.
Après des
décennies de mauvaise gestion économique et de mauvaise allocation
des ressources, le Nord est confronté depuis le milieu des années
1990 à des pénuries alimentaires chroniques et à une
stagnation économique. Ces dernières années, la production
agricole intérieure du Nord a augmenté, mais elle est encore
loin de produire suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de
toute sa population. La Corée du Nord a commencé à
assouplir les restrictions pour autoriser les marchés semi-privés
à partir de 2002, mais a fait peu d'autres efforts pour atteindre
son objectif d'améliorer le niveau de vie général.
Les nouveaux plans de développement économique des années
2010 n'ont pas atteint les objectifs fixés par le gouvernement pour
les secteurs industriels clés, la production alimentaire ou la performance
économique globale. En réponse, le dirigeant nord-coréen
a reconnu début 2021 ces échecs, mais s'est engagé
à poursuivre des politiques "autonomes".
La Corée du
Nord a une histoire d'actions et de postures militaires régionales
provocatrices qui préoccupent grandement la communauté internationale
et ont limité l'engagement international de la Corée du Nord,
en particulier sur le plan économique. Il s'agit notamment de la
prolifération d'armements; développement de missiles à
longue portée; programmes comprenant des essais de dispositifs nucléaires
en 2006, 2009, 2013, 2016 et 2017; et les grandes forces armées
conventionnelles. En 2013, la Corée du Nord a déclaré
une politique de développement simultané de son programme
d'armes nucléaires et de son économie. Fin 2017, Kim Jong
Un a déclaré que le développement des armes nucléaires
du Nord était terminé.
En 2018, le Kim a
annoncé un pivot vers la diplomatie, y compris une redéfinition
des priorités du développement économique, une pause
dans les essais de missiles à partir de la fin de 2017 et un abstention
de la rhétorique anti-américaine à partir de juin
2018. Depuis 2018, le Kim a participé à quatre rencontres
avec le président chinois Xi Jinping, trois avec le président
sud-coréen Moon Jae-in et trois avec le président américain
Trump.
Depuis 2019, la Corée
du Nord a continué à développer son programme de missiles
balistiques et a publié des déclarations condamnant les États-Unis
et s'engageant à renforcer davantage ses capacités militaires,
y compris les missiles à longue portée et les armes nucléaires.
La Corée du Nord reste l'un des pays les plus isolés du monde
et l'un des plus pauvres d'Asie. (W.F.).
Géographie
physique
Côtes.
La Corée du Nord est baignée
à l'Est par la Baie de Tonghan (Tongjoson-man), qui dépend
de la Mer du Japon et à l'Ouest, par le golfe de Corée (Sojoson-man),
annexe de la Mer Jaune.
Le golfe de Corée, au fond duquel se
déverse le Ya-lou-kiang (Yalu), est dessiné d'une part par
la presqu'île de Liao-toung (Liadong Bandao), en Chine,
de l'autre par le renflement de la province de Hwanghae-namdo,
vers le cap Changsan. Au Sud, s'ouvre la baie de Kionggi (Kionggi-man)
partagée avec la Corée du Sud.
La Baie de Tonghan (ou de Gensan), qui portait
sur les anciennes cartes le nom de golfe de Broughton marque une
grande échancrure, bordée dans sa partie Nord par les monts
Hamgyong (Hamgyong Sanmaek).
Relief du sol.
La presqu'île coréenne est
essentiellement montagneuse. Les Monts Hamgyong, que l'on vient de citer
occupent toute la partie Nord-Est de la Corée du Nord. C'est dans
une chaîne parallèle à ces montagnes,
le Changbai Chan, qui s'étend principalement en Chine, que l'on
trouve le point le plus élevé du pays : le Paektu-san (2744
m). A l'est des Monts Hamgyon s'élèvent d'autres massifs,
d'altutude moindre, tels que les monts Kangnam et les monts Myoyang, tandis
qu'au Sud commence la chaîne qui vertèbre toute la partie
orientale de la péninsule coréenne, et s'étend surtout
en Corée du Sud : les monts Taebaek (Taebaek Sanmaek). Une plaine
étroite occupe le fond de la baie de Tonghan; une autre beaucoup
plus étendue se développe le long du golfe de Corée.
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Carte
de la Corée du Nord. Source : The
World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Régime
des eaux.
Les deux principaux
fleuves sont ceux qui marquent la frontière
avec la Chine et la Russie, le Ya-lou-kiang (Yalu)
et le Tumen. Le Yalu est navigable par petits navires de mer jusqu'à
50 kilomètres de son embouchure, et pour les barques jusqu'à
200. En dehors de ces deux fleuves, il y a peu de fleuves importants en
Corée du Nord; nous ne citerons, en commençant par le Nord
sur le versant occidental, que le Ch'ong-ch'on-gang et le Taecong-gang,
qui arrose Pyonyang, à l'Est, seulement l'Örang-ch'on, qui
est à peine plus qu'un torrent.
Climat et végétation.
Par son climat,
la Corée du Nord est comme un prolongement de la Province maritime
sibérienne. Le froid est excessif pendant l'hiver,
et la neige tombe en abondance; des pluies
torrentielles tombent pendant l'été
qui est fort chaud; les belles saisons sont
le printemps et l'automne.
Le Tumen et le Yalu, ainsi que les baies où ils se jettent, sont
pris par les glaces pendant la moitié de l'année.
Dans les montagnes
du Nord, les forêts sont nombreuses : on
y rencontre des bois de construction, particulièrement des pins
et des sapins. Dans les vallées on cultive le riz
et l'on élève du bétail. On cultive également
le blé, le millet
et le seigle, ainsi que le ginseng, cette plante,
qui jadis était l'objet d'un commerce florissant avec la Chine.
(Henri Cordier).
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Barbara
Demick (trad. : Guillaume Marlière), Vies
ordinaires en Corée du Nord, Albin Michel, 2010.
2226217398
Rien
à envier au reste du monde, c’est la devise de la Corée du
Nord. Depuis des mois, des années, ce pays fait tristement l’actualité
: articles, reportages, documentaires éclairent la difficile réalité
d’un pays coupé du reste du monde. Mais, pour la première
fois, un livre trace le portrait hallucinant de ce pays qui a sombré
dans le chaos, de par la folie de ses dirigeants : Kim Il-Sung, disparu
en 1994, et son fils, Kim Jong-Il, l’actuel président. En s’appuyant
sur les destins d’une demi-douzaine de Nord-Coréens, Barbara Demick
dresse un épouvantable état des lieux : famines à
répétition (un ou deux million de victimes sur une population
de 23 millions d’habitants), faillite totale de l’économie, de l’éducation,
de la santé. Mais aussi propagande, censure, arbitraire. Un jeune
couple, un orphelin, une ouvrière ou un médecin jadis idéaliste,
ce sont ces vies ordinaires en Corée du Nord auxquelles ce livre
bouleversant rend hommage pour sensibiliser l’opinion publique internationale.
Comment survivre à l’intérieur ou survivre à la fuite
et l’exil ? Vies ordinaires en Corée du Nord est un livre exceptionnel
peuplé de héros ordinaires, qui sont aussi des survivants.
(couv.) |
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