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En décembre 1991
Gorbatchev démissionna. La Fédération de Russie,
dirigée par Eltsine, devint la continuatrice d'une URSS
qui avait cessé d'exister.
Boris
Eltsine et le chaos.
Dès le début de
1992, la Russie s'engagea dans de profondes réformes économiques, tandis
qu'Eltsine se voyait confirmé dans sa politique par un référendum tenu
en avril 1993. Une nouvelle constitution fut élaborée dans les mois qui
suivirent. En septembre, Eltsine provoqua la dissolution des assemblées
issues de l'époque soviétique
et convoqua de nouvelles élections, ce qui provoqua un conflit ouvert
avec son opposition au parlement. Le 3 octobre, un groupe de parlementaires
dirigés par le vice-président Ruskoï se barricada dans la Maison-Blanche
(l'immeuble du parlement). L'Armée intervint pour maîtriser les insurgés.
Après un siège sanglant, Ruskoï et les parlementaires qui l'avaient
suivi furent arrêtés. Le 12 décembre, se tinrent les élections
destinées à former une nouvelle assemblée, composée d'une douma d'État
et d'un Conseil de la fédération, en remplacement de celle qui correspondait
encore au Congrès du peuple, hérité de l'âge soviétique. La nouvelle
constitution fut également adoptée par référendum ce même jour.
En 1994, la douma
vota l'amnistie des putschistes de 1991 et des auteurs de la récente rébellion
parlementaire. Quant à Eltsine, il dut faire face à un autre problème.
Djokhar. Doudaev, le président de la Tchétchénie, une république autonome
considérée par Moscou comme constituante
de la fédération de Russie, cherchait à consolider une indépendance
proclamée dès 1991, mais sans susciter jusque là de grande réaction.
En décembre 1994, Eltsine envoya la troupe et déclencha la Première
guerre de Tchétchénie. L'Armée russe se trouva confrontée à une solide
résistance et était menacée d'enlisement quand l'approche de nouvelles
élections présidentielle, prévues pour juin 1996, motiva la recherche
d'un cessez-le-feu peu avant le scrutin. Eltsine fut réélu et, en août
1997, un accord fut signé à Khassaviourt, entre Russes et Tchéchènes,
mettant fin à la guerre. A défaut d'indépendance, une large autonomie
fut accordée à la petite république, à la tête de laquelle on fit
élire un président pro-Russe, Aslan Maskhadov. La Russie, cette même
année, intégra le G7 (groupe des 7 pays les plus industrialisés).
Malade, Eltsine s'était
retiré pendant huit mois. Il ne revint sur le devant de la scène qu'en
mars 1997. Il remania son Cabinet et amplifia le train de réformes, tout
en essayant d'imposer un contrôle sur les dérives de plus en plus patentes
que connaissait alors la toute jeune économie de marché. En mars 1998,
le gouvernement, jugé inefficace, fut renvoyé. Le premier ministre, Victor
Tchernomyrdine fut remplacé par Sergueï Kiriyenko. Mais rien n'y fit.
Le rouble s'effondra, la crise financière fut à son comble. Eltsine limogea
donc Kiriyenko et rappela Tchernomyrdine. Mais, le 11 septembre, la Douma
récusa celui-ci, et lui préféra l'ancien ministre des affaires étrangères
Evguéni Primakov, qui accueillit deux ministres communistes dans son gouvernement.
Le désordre dans lequel était alors tombé le pays incita aussi la Douma
(mai 1999), à essayer de renverser Eltsine en se fondant sur une série
de reproches : avoir provoqué la fin de l'URSS
en 1991, avoir utilisé la force contre le parlement en 1993, avoir mené
entre 1994 et 1996 une guerre désastreuse en Tchétchénie, avoir appauvri
le pays. La tentative échoua.
Eltsine restait arrimé
au pouvoir. Mais une autre menace commençait à peser sur lui : celle
de la Justice. La politique économique qu'il avait mené depuis son arrivée
au pouvoir avait été accompagnée d'un immense chaos. Une grande partie
de la population avait sombré dans la misère, tandis qu'une poignée
d'individus, que l'on allait appeler les oligarques, s'étaient
enrichis au-delà de toute mesure, souvent par les procédés les plus
malhonnêtes. La crise financière de 1998 avait mis au jour les agissements
de ces oligarques et le haut de degré de corruption qui s'était installé
dans le pays. Le terme de « mafia russe » commença a être utilisé
pour désigner les organisations criminelles qui avaient entrepris d'étendre
leur emprise sur le pays. Or, l'entourage proche d'Eltsine, connu sous
le nom (assez révélateur) de « famille », avait lui aussi bénéficié
d'un enrichissement d'origine douteuse. On avait bien essayé de déstabiliser
le procureur général de Moscou, en montant
contre lui une affaire de moeurs, l'étau ne s'en resserrait pas moins
sur la « famille ». Il devenait urgent de se mettre à l'abri, en cherchant
à Eltsine, trop malade désormais pour faire remparts,
un successeur compréhensif. Le premier ministre Evguéni Primakov fut
écarté pour le remplacer par Sergueï Stépachine, qui fut confirmé
par la Douma le 19 mai. Mais visiblement, il ne convenait pas non plus
à la « famille ». On le remplaça, le 8 août, par un fonctionnaire
qui ne payait pas de mine, mais qui avait su faire preuve de toute la docilité
requise lorsqu'il avait été à la tête du KGB : Vladimir Poutine. Le
31 décembre1999, Boris Eltsine démissionna. Son nouveau premier ministre
devint président de la Russie par intérim.
Vladimir
Poutine ou le chaos.
Vladimir Poutine
se fit aisément confirmer dans ses fonctions par le suffrage universel
lors d'un scrutin tenu le 26 mars 2000. Le nouveau maître du Kremlin tint
ses promesses, autant qu'on puisse le comprendre, envers la « famille
», qui ne fut plus inquiétée, mais pour le reste, il se révéla beaucoup
moins effacé que ce qui était attendu. Comme premier ministre, il avait
déjà montré sa fermeté envers la rébellion tchétchène qui avait
repris les armes dès le mois d'août 1999. La popularité acquise ainsi
par Poutine ne fut pas même érodée lors de l'accident du Koursk,
un sous-marin nucléaire perdu en Mer de Barents en août 2000, et
à l'occasion duquel les autorités furent accusées de ne pas avoir épuisé
toutes les possibilités (en particulier en acceptant l'aide de secours
étrangers) pour sauver l'équipage qui avait tout entier péri.
Lors de ce premier
mandat, la politique de Poutine s'est caractérisée, à l'intérieur du
pays par la poursuite de la guerre en Tchétchénie (avec une brutalité
régulièrement dénoncée par les organisations de défense des droits
des Humains), et par de mesures prises pour combattre la puissance de certains
oligarques (les ennuis faits à Mikhaïl Khodorkovski, patron de la société
Youkos, étant l'emblème de cette politique qui ressemble davantage Ã
la bataille d'un clan pour conserver le pouvoir qu'à une véritable lutte
contre les enrichissements abusifs), des mesures qui sont aussi passée
par une reprise en main des grands médias d'opposition, réduisant par
là la liberté d'expression dans le pays, tout en renforçant le pouvoir
personnel de Poutine. A l'extérieur, la Russie à cherché à maintenir
une forme de droit de regard sur les anciennes républiques de l'URSS
devenues indépendantes, en particulier sur l'Ukraine, qui est le berceau
historique de la Russie, mais qui regarde aussi de plus en plus
vers l'Ouest. La Russie de Poutine a aussi cherché, après les années
d'effacement qui avaient suivi l'effondrement de l'URSS, a retrouver une
place parmi les grandes puissances internationales. Non plus désormais
en jouant de son importance militaire, mais grâce à ses ressources énergétiques
(gaz, pétrole), dont les revenus servent aussi à financer le réarmement
du pays.
Poutine a été réélu
pour un deuxième mandat en 2004 avec une majorité écrasante. Il a poursuivi
ses politiques de centralisation et de contrôle, tandis que la Russie
a continué de bénéficier de la hausse des prix des matières premières,
ce qui a permis une amélioration du niveau de vie et une réduction de
la pauvreté.
La guerre
de Tchétchénie
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La
deuxième guerre de Tchétchénie qui a débuté en 1999 a eu pour
causes le fait que Moscou n'ait pas rempli
les engagements pris lors de l'accord de Khassaviourt (investissements
dans la reconstruction), ce qui avait affaibli la position du président
Alslan Maskhadov (élu en 1997), impuissant face aux agissements
des seigneurs de la guerre locaux et des bandes organisées qui vivaient
du kidnapping. Le seul pouvoir organisé en Tchétchénie semblait désormais
n'être que celui des groupes islamistes salafistes ( wahhabisme),
dont la principale figure a été Shamil Bassaïev, et qui avaient
trouvé dans le chaos ambiant un terrain favorable à leur implantation.
On a rangé ici les principaux événements de cette guerre en trois rubriques
: la Tchéchénie même, les petites républiques du Caucase du Nord, voisines,
et le reste de la Russie.
Tchétchénie
2002.
- Un hélicoptère russe s'écrase en août : au moins 115 tués. En décembre,
à Grozny, le quartier général du gouvernement Tchétchène soutenu par
Moscou est victime d'un attentat suicide à la bombe : 50 tués.
2003.
- En mars, la population tchétchène se prononce, lors d'un référendum
tenu dans des conditions discutables pour le maintien de la Tchétchénie
dans la Fédération de Russie. En mai un attentat suicide tue plus de
50 personnes au nord de la république. Deux jours plus tard, un nouvel
attentat vise le nouveau président tchétchène (homme de paille de Moscou),
Akhmad Kadyrov, qui y échappe, mais une dizaine de personnes sont tuées.
2004.
- Kadyrov est tué par l'explosion d'une bombe en mai.
2005.
- En février, l'ancien président Aslan Maskhadov demande un cessez-le
feu. Mashkadov est tué par les Russes en mars. |
Le
chef de guerre islamiste, Shamil Basaïev, se déclare le chef de
toutes les forces rebelles.
Caucase
du Nord
2003.
- En juin, un attentat suicide à la bombe contre un bus de militaires
stationnés à Mozdok en Ossétie du Nord fait une vingtaine de morts.
2004
-Siège de Beslan. - en septembre, plus de 330 personnes, dont de nombreux
enfants, meurent lors de l'assaut russe, lors de la prise d'otage
d'une école par les Tchétchènes à Beslan, en Ossétie du Nord. Aslan
Maskhadov, condamne cette prise d'otages, orchestrée par son rival Shamil
Bassaïev.
2005.
- En janvier, une vingtaine de personnes sont tuées dans des affrontements
en Ingoutchie, au Daghestan ,
en Kabardino-Balkarie. Répression brutale par les forces russes.
2006.
- Shamil Bassaïev est tué le 10 juillet en Ingoutchie. |
En
juin, au moins dix tués dans une explosion au Daghestan .
En octobre, encore une dizaine de morts dans des affrontements entre la
police et militants à Nalchik, la capitale de la Kabardino- Balkarie.
Russie
2002.
- En octobre, prise d'otages à l'Opéra de Moscou par des Tchétchènes.
Environ 800 personnes retenues. La plupart des rebelles et environ
120 otages sont tués lors de l'assaut par les forces russes.
2003.
- En juillet, attentat suicide à la bombe lors d'un festival rock près
de Moscou : 15 tués. En décembre, 40 tués dans l'attaque d'un train
de passager au sud de la Russie.
2004.
- En février attentat suicide dans le métro de Moscou, attribuée
aux Tchétchènes : environ 40 morts. En août, deux avions de passagers
s'écrasent à quelques minutes d'intervalle après leur décollage de
Moscou : 89 tués. Cette fois encore, les rebelles tchétchènes
sont accusés par les autorités. |
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Le contrôle intérieur |
Les
relations internationales |
Les
Institutions
Décembre
2003. - Les élections accordent à Poutine une solide majorité
au Parlement.
Février
2004. Le premier ministre Mikhaïl Kassianov est limogé, puis remplacé,
en mars, par Mikhaïl Fradkov, tandis que Poutine sort vainqueur des élections
présidentielles.
Le
pétrole et le gaz
Youkos.
- En octobre 2003, le milliardaire Mikhaïl Khodorkovski,
patron de la société pétrolière Youkos, accusé de fraude fiscale et
d'évasion de capitaux est arrêté. (Khodorkovski s'opposait aussi sur
le plan politique à Poutine, en soutenant l'opposition libérale). Les
autorités russes prennent le contrôle, en août 2004, de Youganskneftegaz,
l'unité de production principale de Youkos à titre de compensation des
dettes dues à l'État. En décembre, la firme nationale Rosneft rachète
Youganskneftegaz. L'essentiel de l'industrie pétrolière russe ainsi renationalisée
de fait. En mai 2005, Khodorkovski est condamné à neuf ans (huit
après appel) de prison. Il est transféré dans une colonie pénitentiaire,
en Sibérie. En juillet 2006, la Justice a mis fin à l'existence
du groupe Youkos.
Gazprom.
- En juin 2005, l'État prend le contrôle de Gazprom, la première
société gazière du pays. En septembre, Gazprom achète la société
concurrente Sibneft.
Les
libertés
En
janvier 2002, la dernière télévision indépendante (TV-6) est
contrainte à cesser d'émettre. Son autorisation lui sera rendue en juin,
après un accord avec le Kremlin, qui un an plus tard contrôlera complètement
le média (rebaptisé TVS).
Janvier
2006. - Poutine signe une nouvelle loi visant à limiter les activités
des organisations non-gouvernementales lorsqu'il est considéré qu'elles
représentent une menace.
Octobre
2006. - Assassinat de Anna Politkovskaïa, une journaliste connue
pour ses critiques envers le régime. Douze journalistes ont été assassinés
en Russie depuis 2000. |
L'étranger
proche
Ukraine.
- En octobre 2003, un conflit frontalier se déclare entre l'Ukraine
et la Russie, à propos de la construction d'une route sur le détroit
de Kerch
entre la côte russe et l'île ukrainienne de Tuzla. Vladimir Poutine et
son homologue ukrainien, Léonid Kuchma, finissent par s'entendre sur l'utilisation
conjointe du détroit et sur le statut de la mer d'Azov. (L'île de Tuzla
n'est pas concernée par cet accord). Les relations avec l'Ukraine deviennent
plus tendues après la Révolution orange (novembre 2004). En janvier
2006, Moscou coupe pendant quelques jours l'approvisionnement en
gaz de l'Ukraine, en prétextant des raisons techniques, mais rappelant
ainsi implicitement la dépendance de l'Ukraine vis-à -vis de la Russie.
Chine.
- En juillet 2001, un traité d'amitié est signé entre la
Russie et la Chine. En mars 2006, ce sont des accords économiques
avec la Chine (concernant notamment l'exportation future de gaz russe vers
ce pays) qui sont conclus.
Kirghizistan.
- En septembre 2003, le Kirghizistan donne son accord pour l'installation
sur son sol d'une base militaire russe, qui doit accueillier une nouvelle
force d'interventions rapide, dans le cadre de la lutte anti terroriste.
Iran.
- En février 2005, un accord énergétique (nucléaire) est conclu
avec l'Iran.
Géorgie
- La détention, en septembre 2006, de quatre officiers russes accusés
d'espionnage et l'expulsion, en représailles de centaines de ressortissants
géorgiens de Russie accentuent les tensions qui existent entre Moscou
et Tbilissi depuis 2003.
L'Ouest
États-Unis,
OTAN. - En mai 2002, accord est signé avec les États-Unis
sur la réduction des armes nucléaires stratégiques. Il est suivi d'un
accord de sécurité avec l'OTAN concernant nottamment la coopération
dans la lutte contre le terrorisme.
Allemagne.
- Un accord est conclu en septembre 2005 pour la construction d'un
gazoduc sous la mer Baltique pour approvisionner l'Allemagne en gaz russe. |
Dmitri
Medvedev en passant.
Poutine, limité
par la constitution à deux mandats consécutifs, cède la place à Dmitri
Medvedev comme candidat à la présidence en 2008. Medvedev est élu président
nomme Poutine Premier ministre. Medvedev lance des initiatives pour moderniser
l'économie russe, diversifier ses sources de revenus et réduire sa dépendance
aux ressources naturelles. Il plaide pour une réforme judiciaire et la
lutte contre la corruption. Il lance la Russie dans une contre la Géorgie
(7-16 août 2008), mais cherche également à améliorer les relations
avec l'Occident, notamment en signant un nouveau traité de réduction
des armes nucléaires avec les États-Unis (New START) en 2010.
La période voit la une montée des protestations contre la corruption
et le manque de réformes politiques. Elles culminent avec des manifestations
massives en 2011-2012 contre les résultats des élections législatives
et le retour annoncé de Poutine à la présidence.
Retour
de Poutine.
Poutine est réélu
président en mars 2012, après avoir modifié la constitution pour pourter
la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans. Sa réélection
a été marquée par des accusations de fraude électorale et des manifestations
de l'opposition. Ce retour de Poutine est accompagné d'une répression
accrue des mouvements d'opposition, avec des arrestations de manifestants
et des lois restrictives visant à limiter la liberté d'expression et
les activités des ONG.
En mars 2014, la
Russie affiche ouvertement ses ambitions en direction de l'Ukraine
: elle annexe la Crimée et attise dans l'Est
du pays (Donbass) les combats les forces ukrainiennes et les séparatistes
qu'elle soutien. Ces actions sont largement condamnées par la communauté
internationale, et entraîne des sanctions économiques de la part de l'Union
européenne et des États-Unis. Le
soutien russe aux séparatistes va conduire à un conflit prolongé.
Les Accords de Minsk, signés en 2014 et 2015, visent à mettre fin aux
hostilités, mais les combats sporadiques se sont poursuivis dans les années
suivantes.
En septembre 2015,
la Russie lance une intervention militaire en Syrie pour soutenir le régime
de Bachar al-Assad. Cette intervention change la dynamique du conflit syrien
et permet au régime syrien de reprendre le contrôle de vastes territoires.
Pendant cette période,
l'économie russe continue d'abord à croître, mais la dépendance aux
exportations de ressources naturelles et les défis structurels ont persistent.
Les sanctions économiques imposées par l'Occident, combinées à la chute
des prix du pétrole en 2014, conduisent à une récession économique
en Russie. Le gouvernement russe met en place des mesures d'austérité
et de diversification économique pour atténuer les effets des sanctions.
Quatrième
mandat de Poutine.
Vladimir Poutine
est réélu en mars 2018 avec plus de 76 % des voix. Son nouveau mandat
a été marqué par une poursuite des politiques de centralisation et de
répression de l'opposition. En 2020, des réformes constitutionnelles
sont approuvées par référendum. Ces réformes permettent à Poutine
de potentiellement rester au pouvoir jusqu'en 2036. La pandémie
de covid-19 touche la Russie de manière significative.
Le gouvernement met en place des mesures sanitaires et économiques pour
faire face à la crise, notamment par la production et la distribution
du vaccin Sputnik V.
La période a été
marquée par des manifestations contre le gouvernement, notamment en réponse
à l'arrestation de l'opposant Alexeï Navalny en 2021, qui mourra en détentions
en 2024, dans le centre pénitentiaire où il vient d'être transféré.
Le gouvernement répond, comme chaque fois, par une répression accrue,
avec des arrestations massives et des lois restrictives qui visent à limiter
l'opposition et la liberté d'expression.
En février 2022,
la Russie lance une invasion à grande échelle de l'Ukraine, déclenchant
par là une guerre majeure en Europe. Des
sanctions internationales supplémentaires contre la Russie sont décidées,
ainsi qu'un soutien militaire et humanitaire massif à l'Ukraine de la
part des pays occidentaux. La guerre en Ukraine a des répercussions économiques
importantes pour la Russie (perturbations dans le commerce, inflation accrue
et une fuite de capitaux). La société russe est également impactée
par les pertes humaines et les restrictions croissantes sur les libertés
civiles.
Cinquième
mandat.
Poutine a été
réelu le 17 mars 2024 avec 87 % des voix. Le régime prend chaque jour
un tour plus autoritaire, la Guerre en Ukraine continue et la Russie ne
semble plus savoir tenir une place sur la scène internationale autrement
qu'en exerçant sa capacité de nuisance dans toutes les directions. |
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