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Bosnie et Herzégovine
Bosna i Hercegovina

44 00 N, 18 00 E
La Bosnie-et-Herzégovine (ou Bosnie-Herzégovine) est une Etat de la péninsule Balkanique. Issu de la dislocation de la Yougoslavie, a été déclaré indépendant par une partie de la population en 1992. Il s'en est suivi une guerre civile, qui a pris fin avec les accords de paix de Dayton (21 novembre 1995). Placée le contrôle d'une force de stabilisation de l'ONU, et depuis 2004 sous celui des troupes de l'EUFOR mandatées par l'Union Européenne, la Bosnie-Herzégovine s'est constituée, à l'intérieur de frontières bien définies, en une république fédérale démocratique composée de deux entités, la Fédération bosniaque-croate de Bosnie et Herzégovine et la République bosniaque-serbe. Une partie du territoire, au Nord-Est, le district de Brcko, bien qu'administré par la Bosnie-Herzégovine, reste l'objet d'une supervision internationale.
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Sarajevo.
Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine, est construite dans une vallée entourée
par les Alpes dinariques. La rivière Miljacka coule à travers la ville.

Le pays est borné à l'Est par la Serbie dont la sépare la Drina, au Sud-Est par la Serbie, au Sud par le Montenegro, à l'Ouest par la Croatie (Dalmatie), dont la séparent les Alpes Dinariques, au Nord par la Croatie. De ce côté l'Una et la Save lui font une frontière naturelle. L'Herzégovine touche la mer Adriatique sur une distance de 20 km, grâce à un corridor qui coupe en deux le territoire croate. La superficie totale du pays est de 51,209 km²; sa population de 4,6 millions d'habitants (2009). La capitale est Sarajevo

Histoire de la Bosnie et Herzégovine. - La Bosnie-Herzégovine a déclaré sa souveraineté en octobre 1991 et son indépendance vis-à-vis de l'ex-Yougoslavie le 3 mars 1992 après un référendum boycotté par la composante serbe de la population. Soutenus par la Serbie et le Monténégro voisins, les Serbes de Bosnie ont répondu par une résistance armée visant à diviser la république selon des lignes ethniques et à rejoindre les zones tenues par les Serbes pour former une "Grande Serbie". 

En mars 1994, les Bosniaques et les Croates ont réduit le nombre de factions belligérantes de trois à deux en signant un accord créant une Fédération bosniaque-croate de Bosnie-Herzégovine. Le 21 novembre 1995, à Dayton, dans l'Ohio (Etats-Unis), les parties belligérantes ont paraphé un accord de paix qui a mis fin à trois ans de guerre civile interethnique, qui a fait 100 000 morts (l'accord définitif a été signé à Paris le 14 décembre 1995).

Les accords de paix de Dayton ont conservé les frontières internationales de la Bosnie-Herzégovine et créé un gouvernement multiethnique et démocratique chargé de mener la politique étrangère, diplomatique et fiscale. Un deuxième niveau de gouvernement a été également reconnu, composé de deux entités à peu près égales en taille : la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine (croato-bosniaque) et Republika Srpska (RS) ou république serbe de Bosnie (serbe).

Les gouvernements de la Fédération et de la RS sont chargés de superviser la plupart des fonctions gouvernementales. De plus, les Accords de Dayton ont établi le Bureau du Haut Représentant pour superviser la mise en oeuvre des aspects civils de l'accord. Le Conseil de mise en oeuvre de la paix, lors de sa conférence à Bonn en 1997, a également donné au Haut Représentant le pouvoir d'imposer des lois et de révoquer des fonctionnaires (ce que l'on a appelé les « pouvoirs de Bonn »). 

Une première force internationale de maintien de la paix (IFOR) dirigée par l'OTAN et composée de 60 000 hommes réunis en 1995 a été remplacée au fil du temps par une plus petite force de stabilisation (SFOR) dirigée par l'OTAN. En 2004, les troupes de maintien de la paix de l'Union européenne (EUFOR) ont remplacé la SFOR. Actuellement, l'EUFOR déploie environ 600 soldats sur le théâtre avec un rôle d'assistance et de formation à la sécurité. 

Orographie.
La Bosnie-Herzégovine constitue un plateau entrecoupé de montagnes et de hauteurs. Elle appartient à deux bassins, celui de la mer Noire et celui de l'Adriatique. La ligne de partage des eaux est formée par une série de montagnes (appelées en serbe Planinas), qui se rattachent au système des Alpes Dinariques et dont les principales sont : la Radusa (2000 m), L'Ivan-Planina et  la Bielasniça (2115 m). Elles n'ont pas une physionomie bien caractérisée et forment une série de massifs qui, en général, courent parallèlement à l'Adriatique. On les a justement comparées au Jura. Elles sont composées de roches calcaires. Le pic le plus élevé est le Maglic (2386 m) voisin du Dormitor qui s'élève sur les frontières du Montenegro (2600 m). 

Hydrographie
Les principaux cours d'eau sont dans le bassin de l'Adriatique, la Neretva ou Narenta, dans le bassin de la mer Noire, l'Una grossie de la Sana, le Vrbas, la Bosna (qui donne son nom à la Bosnie) et la Drina, affluents de la Save, l'Ibar, affluent de la Morava. Aucun d'entre eux n'est véritablement navigable. En Herzégovine le sol est percé de trous où s'engouffrent brusquement les eaux de pluie. Certains cours d'eau disparaissent et reparaissent tour à tour.

Climat.
Le climat de la Bosnie diffère complètement de celui de l'Herzégovine; dans cette dernière province il se rapproche de celui de Dalmatie; les hivers sont courts et la neige fond vite au souffle du sirocco; en revanche, les étés sont chauds et très secs. La température atteint fréquemment +40 °C. En Bosnie le climat est plus rigoureux et ressemble à celui de la Croatie. A Sarajevo la température moyenne est de +10 °C ; le froid descend à - 25 °C.
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Carte de la Bosnie-Herzégovine.
Carte de la Bosnie-Herzégovine
Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Géologie de la Bosnie-Herzégovine.
La Bosnie présente des terrains variés; une arête, rameau alpin, formée de schistes' paléozoïques, court du Nord-Ouest au Sud-Est, de Kljuc à Foca. Un suintement granitique existe à Kobas. Au sommet de ces schistes ancien, règne un calcaire à Spirifer datant du Carbonifère. Au-dessus et appartenant au Permien et au Triasique, on rencontre un grès rouge avec conglomérat et gypse (Verrucano d'Italie) et les schistes de Werfener, qui sont traversés par des mélaphyres et caractérisés par Avicula clarai. Une masse épaisse de calcaire à Terebratula vulgaris (Muschelkalk), s'observe au Sud de Sarajevo.

De part et d'autre de ces terrains, on trouve à l'Ouest sur le versant adriatique des dolomies sans fossiles et sur le versant Nord-Est ou de la Save, des calcaires à Daonella ou Halobia analogues à ceux du Tyrol autrichien. Plus haut le terrain jurassique est représenté par un calcaire oolithique à crinoïdes formant de longues bandes étroites à droite et à gauche du massif central. Le terrain crétacé est constitué par des marnes sur le versant Nord de Banjaluka à Vranduk; du côté de l'Adriatique ce sont des calcaires puissants à hippurites et caprotines venant de la Carniole et fuyant dans le Montenegro

Puis vient la Flysh, assise énorme de schistes argileux sans autre fossile qu'une empreinte d'algue (Chondrites Targonii), il forme une région de plateaux qui commence aux bords de l'Una, s'élargit au Borja et au Konjy pour passer à l'Est en Serbie, il est traversé par de nombreux dykes de serpentines. L'Eocène, avec calcaire nummulitique, se présente en une bande confinée du confluent de la Bosnie jusqu'à celui de la Drina; sur le versant adriatique quelques îlots de même terrain sont connus à la frontière près de Split (Croatie). Le terrain néogène est puissant, sur les bords de l'Una et de la Save, sur une marge de 40 km environ; ce sont des marnes et des sables à congéries analogues à celles du bassin de Vienne. Divers bassins tertiaires isolés, de même âge, existent encore dans l'intérieur du pays, celui de Zenica à Sarajevo est le plus important, puis celui de Mostar, etc. Un limon épais, propre à la grande culture, couvre les plateaux du Nord et dans les grandes vallées, un cailloutis bien développé témoigne de la puissance des érosions.
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Paysage de Bosnie Herzégovine. Photos : The World Factbook.

Les mines de la Bosnie étaient autrefois célèbres (Bosna argentea, disait-on au Moyen âge). Les Ragusains et les Hongrois les exploitaient. Elles fournissaient de l'or, de l'argent, du cuivre, etc. Les noms d'un certain nombre de localités indiquent encore aujourd'hui leur richesse en métaux (Srebrniça, Olevo, de Srebro = argent, Olovo = plomb). Sous la domination turque on exploitait surtout le fer, mais d'une façon très primitive; le sel est fourni par les salines de Tuzla. Par la suite, on a découvert d'importants gisement de charbon (notamment à Zenica, à Tuzla et à Banjaluka). L'Herzégovine n'a pas de mines. Les sources d'eaux minérales sont nombreuses (Banjaluka, Kiseljak, Statina, Ilidze). Elles sont sulfureuses, salines ou gazeuses.

Faune et flore.
Près de la moitié du sol de la Bosnie-Herzégovine est occupée par des forêts. On y rencontre les plus belles essences d'Europe (noyer, tilleul, châtaigner, chêne, mélèze, hêtre, pin, etc.). Le sanglier, le loup et l'ours y sont présents. Le reste se partage entre les pâturages, et les terres cultivées. Les céréales réussissent surtout en Bosnie. Les chênes et les bouleaux. fournissent du bois excellent, mais dont l'exportation est encore difficile faute de voies de communication. Les prunes séchées s'exportent en grandes quantités, on en distille une liqueur estimée, la slivovitsa. Les vignobles réussissent bien en Herzégovine, particulièrement dans le bassin de la Neretva.

Le gibier abonde dans les forêts et les truites dans les rivières. Sur les bords de la Save on élève de grands troupeaux de porcs. Les Turcs autrefois appelaient la basse Bosnie pays des cochons. 

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